ROMANISTA CLAN/2006
Morceaux choisis de l'interview de Philippe Mexès accordé au bi-hebdomadaire France Football.
Philippe Mexès et l'équipe de France.
"Philippe, que ressent-on quand on est rappelé en équipe de France après deux saisons de galère ?
J'ai d'abord pensé a ma famille,qui, plus que moi, a encaissé tout ce qu'on a pu dire sur mon compte lors de mon transfert à la Roma. Elle occupe une place importante dans ma vie. Ma famille, ma soeur, Viviane, mes frères; tout le monde a été derrière moi malgrès des moments difficiles. J'ai aussi pensé a mon agent. Je suis vraiment content. Et fier.
Pour justifier votre retour, Domenech a dit entre autres que vous faisiez partie des espoirs français à votre poste...
J'en suis très heureux. C'est touchant parce que, jusqu'à présent, je n'avais pas de nouvelles. Je n'ai jamais entendu de compliment comme ça. C'est encourageant. Ca fait énormément plaisir venant du sélectionneur. A moi de m'accrocher.
Avez vous pensé que c'était cuit pour les bleus ?
(il se marre.) Cuit, cuit... C'était à point, oui. Mais c'était toujours le reve. Surtout quand on y a gouté, quand on a vécu des super moments. On a gagné la Coupe des confédérations 2003 avec Zidane. C'était encore la super équipe. Donc forcément, on a envie d'y retourner, de revivre, d'avoir des frissons sous ce maillot bleu. Tu représentes ton pays. C'est quelque chose !
Ca ne vous prenez pas la tete ?
Non, parce que ce n'est pas moi qui tiens les les commande de tous ça. Il ya des périodes où tu es bien, d'autres où tu es moins bien. Alors j'attendais. Mais je savais pertinement que, si ça se passait bien avec mon club, j'aurai plus de chance d'intégrer cette équipe de France que lorsque j'était dans le placard comme la saison dernière.
Mexès et la Roma.
"L'équipe de France a souffert pendant que vous vous relançiez avec la Roma. Peut-on évoquer votre saison sans faire référence à votre déjà vieux transfert à sensation ?
Non! on ne peut pas! De toute façon, il n'y a pas de souci.
On a l'impression que votre brillant comportement- et celui de la Roma- date de la décison définitive pris à votre sujet par le TAS ?
C'est une coincidence, mais ça fait partie d'une libération. C'était quand meme un problème assez pesant!
Comment s'est passé votre début de saison ?
J'ai disputé les matchs amicaux mais je me suis blessé. un claquage à la cuisse lors du dernier match de préparation contre Trieste. Je me suis arreté un bon mois et demi. J'ai pu bien bosser. Je ne pense pas que j'étais forcément prévu dans le onze de départ meme si j'avais toujours l'espoir de débuter. De toute façon, il y a toujours de la concurrence dans n'importe quel grand club. Et c'est bon parce que ça veut dire qu'il faut travailler pour y arriver.
Avez vous le sentiment que votre entraineur, Luciano Spalletti, partait pour la saison avec le duo Chivu-Kuffour ?
Oui. Meme s'il ne le faisait pas sentir. Aux entrainements, il me faisait tous le temps tourner. Il a toujours essayer de mettre tous le monde dans le meme cocon; celui qui joue comme celui qui ne joue pas. Du coup, tous le monde se sent bien. Il y a toujours la déception de ne pas débuter le match, Mais Spalletti m'a toujours soutenu. il est arrivé au milieu des polémiques, au milieu de l'affaire Mexès, mais il a touijours eu de bonnes paroles à mon égard.
Est ce à partir du match contre Ascoli que Spalletti vous a fait confiance ou bien a-t-il gardé le duo Chivu-Kuffour ? ( Mexès rentre en cours de match et inscrit de la tete le but victorieux... à la 91ème minute!)
Auparavant, j'avais joué cinq, six matches parce qu'il y avait des blessures dans l'axe de la défense. Après, Chivu étant suspendu (carton rouge dans ce meme match), j'ai joué contre Messina et j'ai encore marqué! Ce fut ensuite une belle période parce qu'il m'a laissé dans le onze de départ à la place de Chivu, qui s'est blessé par la suite. Ensuite, Kuffour est partir pour la CAN; Il fallait que je saisisse ma chance. Sammy parti, j'ai pu commencer l'année 2006 comme titulaire. Depuis, on a réalisé cette fameuse série...
Parlez nous un peu du phénomène Totti...
C'est un garçon exemplaire, extraordinaire, qui adore rigoler, qui ne se prend pas la tete, qui se met à la disposition de l'équipe, qui répond tout le temps présent. dans les moments importants. C'est un leader. A lui seul, c'est la Roma. Avant, à Rome, il y avait le pape Jean Paul II et Totti en deuxième. Maintenant que le pape a changé, le nouveau pape, c'est lui! Quel malheur qu'il se soit cassé la jambe.
Le Calcio chaque semaine, c'est le reve?
C'est le bonheur. Je suis sur un nuage. Je me rend compte aujourd'hui que ça valait le coup d'attendre, meme aussi longtemps. En fin de compte, ce n'est pas du temps perdu, meme si la première saison fut difficile et chaotique. J'ai joué 28 matchs, j'ai été en finale de la Coupe d'Italie, j'ai joué en Ligue des Champions, meme s'il y a eu le carton rouge. J'étais malgrès tout très heureux , meme si c'était difficile. J'étais là ou j'ai voulu etre. Quand j'ai la santé, l'essentiel est que je puisse m'epanouir en jouant, en m'entrainant, en voyant mon fils tous les matins au reveil. Les gens qui chantent et qui applaudissent tous les dimanches dans les stades. C'est ce que je voyais quand j'étais petit.
Il semble que vous entamiez un nouveau cycle...
Je l'éspère. Il a commencé fin 2005 et je souhaire qu'il dure le plus longtemps possible. A la Roma, je n'ai pas perdu mon temps. C'est de la difficulté que tu tires les meilleures leçons, que tu t'enrichis. Mais je n'éspère pas revivre ça! Aujourd'hui, tout est neuf, comme il y a deux ans.